Notre collège porte le nom du célèbre journaliste français du XIXe siècle : Albert LONDRES. Albert LONDRES est né le 1er novembre 1884 à Vichy et est mort le 16 mai 1932 dans le golfe d’Aden.
En 1906, il commence une carrière de journaliste parlementaire au quotidien Le Matin. C’est au début de la Première Guerre mondiale, en 1914, qu’Albert Londres se révèle être un reporter talentueux, fin observateur et plume précise et acérée. Il poursuit ses reportages ensuite à travers le monde, notamment la Russie et l’Asie.
En 1923, il se rend en Guyane où il visite le bagne aux Îles du Salut, à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni. Décrivant les horreurs de ce qu’il voit, son reportage suscite de vives réactions dans l’opinion mais aussi au sein des autorités.
Et le récit se poursuit :
Au bagne (1923)
Les publications du reporter Albert Londres mettent l’institution du bagne en sursis. En 1936, le Front populaire décide d’interrompre le transfert des forçats vers la Guyane. À la chute du Front populaire, Gaston Monnerville envoie un dernier convoi au bagne en 1938. Si le bagne fut officiellement supprimé en 1938, ce n’est qu’en 1953 que les derniers forçats rentrèrent en métropole.
En tout, 15 000 hommes et femmes ont été « relégués » et 52 000 « transportés » au bagne. La plupart en sont morts.
Albert LONDRES meurt à la suite de l’incendie du Georges Philippar, paquebot de la Compagnie des messageries maritimes dans la nuit du 15 au 16 mai 1932 dans le golfe d’Aden (auj. Yémen) alors que le navire le ramenait de Chine où il avait effectué une longue enquête.
À la mort d’Albert Londres, sa fille, Florise Martinet-Londres, décide de créer un prix à sa mémoire. À partir de 1933, le prix Albert-Londres couronnera chaque année, à la date d’anniversaire de la mort d’Albert Londres, les meilleurs « grands reporters » francophones de moins de quarante ans. Il se décline en trois catégories : Prix de la presse écrite, Prix audiovisuel, Prix du livre.